Fin de vie : Emmanuel Macron promet un projet de loi pour une "aide à mourir" sous "conditions strictes", qui sera présenté en avril
- Par IconeTv --
- 15-Mar-2024 --
Dans un entretien à
"Libération" et "La Croix", le chef de l'Etat dit vouloir
présenter le texte en avril en Conseil des ministres, avant un examen au
Parlement dès le mois de mai.
Ce ne sera "ni un
droit nouveau ni une liberté", mais une "possibilité". Emmanuel
Macron a dévoilé, dimanche 10 mars, les contours du futur projet de loi sur la
fin de vie, promis depuis près d'un an, mais qu'il tardait à finaliser. Le
texte envisagé par l'exécutif vise à permettre à certaines personnes "de
demander une aide à mourir sous certaines conditions strictes", expose le
chef de l'Etat dans un entretien à La Croix et Libération. Pour y prétendre,
les patients devront être majeurs, "capables d'un discernement plein et
entier", atteints d'une "maladie incurable" avec un pronostic
vital "engagé à court ou à moyen terme" et confrontés à des
souffrances "que l'on ne peut pas soulager", selon le président.
Si les critères sont
respectés, il appartiendra à une équipe médicale "de décider,
collégialement et en transparence, quelle suite elle donne à cette
demande". En cas de feu vert, une substance létale serait prescrite à la
personne, qu'elle pourrait s'administrer elle-même ou, si elle "n'est pas
en mesure d'y procéder physiquement", avec l'aide d'un proche, d'un
médecin ou d'un infirmier. La procédure pourrait se faire au domicile, à
l'Ehpad ou dans un établissement de soins.
Une stratégie sur les
soins palliatifs dévoilée "fin mars"
Le chef de l'Etat dit
vouloir transmettre le texte au Conseil d'Etat d'ici une dizaine de jours,
avant une présentation en Conseil des ministres en avril et "une première
lecture en mai" au Parlement. "Sur un texte qui emporte de tels enjeux,
on ne demande pas l'urgence, il n'y aura pas de procédure accélérée",
prévient-il, laissant ainsi entendre que les débats parlementaires s'étendront
sur de longs mois, voire plusieurs années.
Outre le volet sur l'"aide à mourir", qui ne mentionnera ni l'euthanasie ni le suicide assisté, le projet de loi contiendra une partie sur les soins d'accompagnement, qui englobent notamment les soins palliatifs. "Nous allons remettre les soins palliatifs au cœur de l’accompagnement", et ce "avant même que la loi soit promulguée", promet le chef de l'Etat. La stratégie décennale de développement des soins palliatifs, qui devait initialement être présentée en janvier, sera dévoilée "fin mars", assure-t-il.
francetvinfo.fr
Commentaires
Didier
15-03-2024