Le TSUNAMI BOKO Olivier contre vents et marrées !

Ils poussent comme des champignons, ces mouvements de soutien qui scandent à travers toute l’étendue du territoire national, le nom de l’homme d’affaires et ami de l’actuel chef de l’État, Olivier BOKO. Si l’opérateur économique dont l’épais nuage de mystère biographique impressionne autant que son imperturbable silence ne s’est jamais lui-même manifesté comme potentiel successeur de Patrice Talon en 2026, la vague de militants officieux qui ne cesse de grossir au gré de l’approche de l’échéance présidentielle ne laisse nulle place au doute. « Olivier BOKO est l’homme qu’il faut » chantent-ils dans toutes les langues humaines et celles qui ne sont compréhensibles qu’aux seuls proclamateurs de la Bonne nouvelle.

 

Pendant ce temps, l’ami-frère de BOKO, comme aiment à l’appeler, les sentimentaux du lot, n’a pas hésité à afficher une position qui relève plus du désaveu que d’autre chose quand il s’est agi de soutenir le chouchou d’un nombre très considérable de pasteurs et de jeunes. Non pas une fois, mais à plusieurs reprises ; d’abord en face des députés de la mouvance, mais ensuite en face de la presse nationale.

 

Patrice Talon, à deux ans de céder le fauteuil présidentiel, préfère ne pas prendre de position avant le moment opportun. L’un de ses collaborateurs, pourtant très apprécié, a même été emporté par les premières houles de la vague OB, quand il s’est ouvertement exprimé en ces termes, je cite « Olivier Boko est le mieux préparé de nous tous. S'il décide d'être candidat en 2026, toutes les autres ambitions devront s'éclipser. En toute sincérité, il est celui dont la candidature rassemblera aisément toutes les tendances au sein de la mouvance et même en dehors », fin de citation. Oui, cette affirmation jugée trop précoce et faite au mépris du système partisan n’a pas été du goût de l’actuel locataire de la Marina.

 

Des indiscrétions font aussi état d’un déchirement interne au sein des partis de la mouvance. De quoi se demander à qui faisait référence, le charismatique Agbonnon, quand il prévenait, le 22 janvier passé, qu’aucun des soutiens de Olivier Boko ne sera positionné sur les listes de candidatures des partis de la mouvance aux élections législatives de 2026.

Si le respect du système partisan tient tant à cœur au président de la République et que pour lui, l’intérêt de la nation passe légitimement avant l’amitié et toute autre forme de relation interpersonnelle, les fidèles de l’homme d’affaires aux mille mystères, qui reste jusque-là sans parti, ne semblent pas entrevoir un autre type d’avenir pour leur candidat que celui qu’ils lui prévoient. Entre le mouvement qui prend de plus en plus d’ampleur malgré le temps qui nous sépare de 2026 et l’hémicycle qui laisse soupçonner une infiltration des eaux de l’Olivisme, on est en droit de crier « gare à l’inondation ».

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