Richard Boni Ouorou, l'invité de Pesce Hounyo, dresse l'historique des grands regroupements politiques

Dans une récente intervention médiatique, Richard Boni Ouorou, politologue et communicateur s'est prononcé sur des sujets majeurs de la vie politique du Bénin. Richard Boni Ouorou a su peser avec soin son intervention médiatique en s'attaquant d'emblée aux petits et grands faits qui ont jalonné la politique béninoise depuis l'avènement du renouveau démocratique jusqu'à nos jours.

"Grands regroupements politiques au Bénin d'Hier à Aujourd'hui, même genèse pour une même finalité?". C'est la thématique centrale qui a servi de socle à Richard Boni Ouorou, politologue de scruter la courbe historique des grands regroupements et d'en tirer des conclusions réconfortantes mais argumentées.

Face au jeu de questions-réponses mené de main de maîtresse par la journaliste émérite Pesce Hounyo, le politologue Richard Boni Ouorou a fait des clarifications et une analyse comparative. Sur la question des regroupements politiques, il soutient que cet état de chose a toujours existé dans l'arène politique au Bénin. Deux choses sont essentielles à retenir selon l'invité de la journaliste Pesce Hounyo dont le professionnalisme n'a jamais fait défaut. Il s'agit de la rupture institutionnelle et de la continuité du comportement politique. Il fait remarquer que l'une des spécificités de la politique béninoise est que le parti politique considéré comme vecteur de l'ascension au pouvoir, intervient toujours après. Aucun président n'est parvenu au pouvoir ni sous la bannière de partis politiques connus ni sous aucune bannière politique. "Au Bénin c’est une dynamique faite d’alliance de diverses entités sociologiques et politiques qui portent un individu au pouvoir.", a précisé l'hôte de Pesce Hounyo.

 

 Mieux organiser le champ politique

Observateur averti de la chose politique béninoise, Richard Boni Ouorou pose son diagnostic en évoquant un problème majeur qui est souvent négligé ou mis en veilleuse : la vision. "Il ne s’agit pas seulement de simple mots. Il s’agit d’une vision que l’on se fait du monde et de la manière dont les transformations doivent s’opérer dans l’intérêt de la société et des hommes. Quelle est donc la vision transformatrice de la société béninoise que possèdent ceux que vous évoquez ? Nous sommes ici confrontés à la question fondamentale des motivations qui emmènent les uns et les autres en politique.", a expliqué le politologue qui va ajouter plus loin que le réajustement majeur à apporter est au niveau du citoyen est que celui-ci doit se réapproprier le débat public avec la conscience qu’il en est l’unité de mesure. Il doit quitter la posture de spectateur pour celui d’acteur, avoir conscience de sa qualité de souverain et de dépositaire de toutes légitimités publiques.


Perte d'influence de la France en Afrique

L'une des voix les plus autorisées pour parler de ce sentiment nourris par nombre de pays africains est bien celle du politologue Richard Boni Ouorou. Appartenant à l'équipe du premier ministre Justin Trudeau, il a les outils d'appréciation nécessaires pour aborder cette thématique. Pour Richard Boni Ouorou, cette perte d'influence doit être appréhendée comme une opportunité pour l'Afrique qui doit saisir la fenêtre d'opportunités qu'offre cet état de chose. Point n'est besoin de s'emballer dans des injures. "Si nous ratons la fenêtre d’opportunité qui s’offre à nous en ce moment, ce serait un aveu que la France n’a jamais été un obstacle pour nous. Ce serait plutôt l’aveu que le problème c’est nous.", a conclu Richard Boni Ouorou.


La Rédaction 

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