Suite à la tentative de coup d'État déjouée au Bénin, des séances de prière, principalement organisées par des leaders religieux et soutenues par des figures politiques proches du régime en place, ont suscité des réactions. Parmi celles-ci, le politologue et opposant Richard Boni Ouorou exprime son désaccord face à cette initiative.
Publié le, 18 oct. 2024 , Auteur : Camor ADIGNON | 201 | 71 Min.
Dans un poste sur le Meta adressé au peuple béninois, Richard Boni Ouorou souligne que, bien que la prière ait une importance spirituelle pour de nombreux citoyens, elle ne saurait remplacer l'action politique nécessaire pour résoudre les problèmes du pays. « Encourager les prières, tout en étant un acte noble, peut donner l’illusion que des forces invisibles suffiront à résoudre nos défis », écrit-t-il. Pour lui, cette approche pourrait détourner l’attention des responsabilités qui incombent aux dirigeants.
Le politologue met en avant la nécessité d'un véritable débat sur les enjeux économiques et sociaux qui préoccupent le Bénin. Il plaide pour des discussions constructives sur la justice sociale, l'inclusion financière, et le développement de programmes éducatifs adaptés aux réalités contemporaines. « Nos concitoyens méritent d'être informés sur les visions et les orientations politiques qui façonneront leur avenir », ajoute-t-il.
Le président du mouvement politique LIBERAL appelle également à une prise de conscience collective sur l’importance d’initiatives qui vont au-delà des considérations spirituelles. « Notre pays a besoin de réformes concrètes et d'une mobilisation citoyenne pour faire face aux défis actuels. La prière doit rester une démarche personnelle, et non un substitut à l'engagement politique », conclut-il.
En somme, Richard Boni Ouorou invite les leaders politiques à se recentrer sur des actions tangibles, afin de répondre efficacement aux attentes des béninois et de préparer un avenir meilleur pour le pays.
