L'activiste panafricaniste, connu pour ses discours anticolonialistes et son rejet de l’influence française en Afrique, misait sur Les Démocrates pour franchir l’obstacle du parrainage imposé par la réforme électorale. Mais sur le terrain politique, sa candidature ne figure même pas dans les calculs internes du parti de l’opposition dirigé par l’ancien président Boni Yayi.
Avec ses 28 députés à l’Assemblée nationale, Les Démocrates représentent pourtant la seule force d’opposition susceptible de parrainer un candidat. Le silence prolongé de ses cadres à l’égard de Kémi Séba est donc interprété par plusieurs observateurs comme un désaveu tacite.
Sans ancrage politique, ni parti propre, ni coalition solide autour de sa démarche, Kémi Séba voit s’éloigner la perspective d’une candidature officielle. Et même son projet d’"Opération Jéricho", censé mobiliser les masses pour "reprendre le pouvoir au nom du peuple", semble peiner à trouver un écho structurant dans le paysage politique béninois.
À ce silence s’ajoute une mise au point, dans la foulée, du Secrétaire à la Communication du parti, Dr Guy Mitokpè.
Tout en reconnaissant le droit de Kémi Séba à nourrir des ambitions électorales« Quand on aime son pays, on a le droit d’avoir des ambitions », a-t-il déclaré, Guy Mitokpè a précisé que le parti Les Démocrates, structuré et discipliné, prendra le temps de mener des consultations internes avant toute désignation. « Ce que le parti fera, je vous l’ai dit sans confusion, sans hésitation : nous nous mettrons à la disposition du parti », a-t-il conclu, fermant ainsi toute interprétation hâtive d’un soutien en faveur de l’activiste.
À mesure que l’échéance électorale approche, le scénario d’une candidature Kémi Séba apparaît de moins en moins plausible, reléguant son ambition à un symbole protestataire plus qu'à une réelle alternative politique.
Commentaires
Amadekon Mathias
03-06-2025Amadekon Mathias
03-06-2025