Le président ghanéen John Mahama a annoncé, le 5 mai, des sanctions contre plus de 40 membres de son gouvernement et de son entourage pour non-respect de l’obligation de déclaration de patrimoine. Cette mesure marque le début officiel de son plan anticorruption, lancé en début d’année.
Des sanctions financières immédiates
Les personnes visées devront reverser quatre mois de salaire. Trois à titre de pénalité et un sous forme de don au Ghana Medical Trust Fund, un fonds public baptisé Mahama Cares. Le président a donné jusqu’au 7 mai pour se conformer, sous peine de révocation.
Bien que les noms n’aient pas été publiés, les sanctions concernent ministres, députés, conseillers… et Mahama lui-même.
Un code d’éthique inédit
Le nouveau code interdit notamment les conflits d’intérêts, l’acceptation de cadeaux supérieurs à 20 000 GHS (environ 1 450 dollars), et encadre strictement les acquisitions de biens publics et les voyages officiels. Un portail anonyme de signalement est en cours de création pour permettre aux citoyens de dénoncer les abus.
Un tournant salué par la société civile
Dans un contexte économique fragile, cette initiative vise à restaurer la confiance du public. Des ONG, comme Crusaders Against Corruption, saluent une avancée majeure. "C’est l’un des cadres éthiques les plus sérieux jamais mis en place par un président ghanéen", affirme Emmanuel Wilson Jr.
Mahama veut ainsi poser les bases d’une gouvernance plus transparente au Ghana.
Commentaires
Muflikha
03-11-2024