Une communication diplomatique interprétée avec excès
Le 29 juillet 2025, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a adressé une note diplomatique à la Côte d’Ivoire, dans le cadre d’une plainte introduite au nom de Cheick Tidjane Thiam. Le Comité invite l’État à "prendre toutes les mesures nécessaires" pour que l’ancien patron du Crédit Suisse puisse exercer ses droits politiques, en vertu de l’article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Un appel de principe, couramment formulé en attendant l’examen du fond. D’ailleurs, l’ONU précise explicitement qu’aucune décision sur la recevabilité ni sur le fond n’a encore été prise, et que la Côte d’Ivoire est priée de répondre d’ici le 8 janvier 2026.
Aucune mesure provisoire en faveur de Thiam
Contrairement à ce qu’avance le camp du président du Pdci-Rda, le Comité a refusé d’accéder à la demande de mesures provisoires qui auraient pu permettre une réintégration immédiate de Tidjane Thiam sur la liste électorale. Son exclusion prononcée en avril 2025 reste donc pleinement en vigueur.
Une bataille juridique encore loin d’être gagnée
À trois mois de l’élection présidentielle, Tidjane Thiam ne figure pas parmi les candidats validés par la Commission électorale indépendante. Si son recours à l’ONU constitue un levier politique et médiatique, il n’entraîne aucune obligation immédiate pour les autorités ivoiriennes.
Dans cette course contre la montre, l’ancien candidat du PDCI semble toujours écarté de la compétition, à moins d’un retournement aussi rapide qu’improbable.

