À ce jour, le Malawi et le Kenya sont les seuls pays
africains à recevoir une partie des fertilisants russes stockés en Europe, soit
20.000 tonnes en mars et 34.000 tonnes au mois de mai 2023. Quant au Nigéria et
au Zimbabwe, présents sur la liste de fourniture, leur attente se rallonge.
D’après le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, les stocks
d’engrais affectés à ces pays, sont retenus dans des ports européens, tels que
ceux de la Lettonie, de l’Estonie et de la Belgique. 96.000 tonnes d'engrais
sont en jeu.
Ces fertilisants, reconnus importants pour
l’agriculture sur le continent noir, sont réclamés par l'Afrique du Sud.
Pretoria a insisté sur la nécessité de débloquer ces engrais pour qu'ils soient
disponibles sur le marché mondial.
La réunion entre les dirigeants de l'Initiative de
paix africaine et le président russe, Vladimir Poutine, a aussi servi
d’occasion aux chefs d’autres États africains pour demander la libération de
ces engrais qui ne font en réalité l'objet d’aucune sanction occidentale contre
le fournisseur. La Russie a même proposé
d’offrir sans frais ces fertilisants aux pays dans le besoin, en raison des
contraintes liés aux moyens de transport et de paiement.
Les pays européens accusés par le gouvernement russe
de retenir intentionnellement les
engrais et des céréales destinés aux pays en développement restent muets. Une situation qui laisse entrevoir l’impact
des mésententes entre la Russie et l’occident sur le reste du monde et plus
particulièrement sur l’Afrique.