Publié le, 25 oct. 2023 , Auteur : Redaction | 129 | 6 Min.
À ce jour, le Malawi et le Kenya sont les seuls pays africains à recevoir une partie des fertilisants russes stockés en Europe, soit 20.000 tonnes en mars et 34.000 tonnes au mois de mai 2023. Quant au Nigéria et au Zimbabwe, présents sur la liste de fourniture, leur attente se rallonge. D’après le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, les stocks d’engrais affectés à ces pays, sont retenus dans des ports européens, tels que ceux de la Lettonie, de l’Estonie et de la Belgique. 96.000 tonnes d'engrais sont en jeu.
Ces fertilisants, reconnus importants pour l’agriculture sur le continent noir, sont réclamés par l'Afrique du Sud. Pretoria a insisté sur la nécessité de débloquer ces engrais pour qu'ils soient disponibles sur le marché mondial.
La réunion entre les dirigeants de l'Initiative de paix africaine et le président russe, Vladimir Poutine, a aussi servi d’occasion aux chefs d’autres États africains pour demander la libération de ces engrais qui ne font en réalité l'objet d’aucune sanction occidentale contre le fournisseur. La Russie a même proposé d’offrir sans frais ces fertilisants aux pays dans le besoin, en raison des contraintes liés aux moyens de transport et de paiement.
Les pays européens accusés par le gouvernement russe de retenir intentionnellement les engrais et des céréales destinés aux pays en développement restent muets. Une situation qui laisse entrevoir l’impact des mésententes entre la Russie et l’occident sur le reste du monde et plus particulièrement sur l’Afrique.