Lomé est de nouveau sous tension. Jeudi 12 juin, plusieurs partis de l’opposition, dont l’ANC et les FDR, ainsi que des organisations de la société civile, ont exigé la démission du président Faure Gnassingbé. Ils dénoncent l’adoption, en avril 2024, d’une nouvelle Constitution qui instaure un régime parlementaire, et qui a permis au chef de l’État de devenir président du Conseil, désormais la plus haute fonction du pays.
Lors d’une conférence de presse, les contestataires ont qualifié cette réforme de « coup de force institutionnel », reprochant au pouvoir de l’avoir imposée sans référendum ni consultation populaire. Pour eux, cette transition constitutionnelle marque une rupture avec les principes démocratiques et trahit la souveraineté du peuple.
Des mouvements de protestation avaient déjà secoué la capitale la semaine précédente, avant d’être violemment réprimés. Aujourd’hui, les appels à la mobilisation se relancent, avec des dates de manifestations prévues les 26, 27 et 28 juin. Une désobéissance civile à partir du 23 juin est également envisagée. « Le peuple se réveille, la peur recule », a affirmé David Dosseh, porte-parole du Front citoyen Togo Debout.
Le gouvernement, pour sa part, défend la réforme. Gilbert Bawara, ministre togolais, assure qu’elle vise à « dépersonnaliser le pouvoir » et à promouvoir l’unité nationale. Il affirme que seule une majorité législative peut désormais garantir l’accès au pouvoir, critiquant une opposition jugée peu implantée et attachée à d’anciens clivages.
Rejoignez notre chaîne WhatsApp
https://whatsapp.com/channel/0029Va7kOujH5JLzzUhgLH42
Commentaires
GOUGBEDJI Bienvenu
13-06-2025