La plateforme TikTok a récemment servi de terrain d’opération à un réseau de cyberdélinquants proposant, sous le pseudonyme «Avortement 2290», des médicaments abortifs en ligne. L’affaire a rapidement attiré l’attention du Centre National d’Investigations Numériques (CNIN), qui a mené une enquête ayant abouti à l’arrestation des principaux acteurs.
Lors des perquisitions menées aux domiciles des suspects, des médicaments contrefaits ont été découverts. Les individus interpellés ne possédaient ni diplôme médical, ni formation pharmaceutique, exposant ainsi les consommateurs à de graves risques sanitaires.
Les mis en cause ont été présentés à la justice, après une série d’interrogatoires menés par les enquêteurs du CNIN. L’institution salue la collaboration entre les services numériques et judiciaires pour endiguer ce type de délinquance moderne.
Dans un communiqué, le CNIN a rappelé que toute publicité portant sur un médicament est strictement interdite auprès du grand public, conformément à l’article 37 du décret N°2024-1297 du 06 novembre 2024. De plus, la loi N°2007-21 du 16 octobre 2007 sur la protection du consommateur prévoit des sanctions sévères à l’encontre des vendeurs illicites de médicaments : jusqu’à 5 ans de prison et 100 millions de FCFA d’amende.
Le CNIN insiste : la législation béninoise s’applique intégralement à l’espace numérique. À ce titre, toute activité illégale en ligne notamment la vente de produits pharmaceutiques sans autorisation est passible de poursuites pénales.
L’organisme appelle les citoyens à redoubler de vigilance face à ces dérives et encourage les signalements via ses canaux officiels. L’affaire « Avortement 2290 » témoigne de la détermination des autorités à protéger les consommateurs et à faire respecter la loi, y compris sur les réseaux sociaux.