Révocation de Christhelle Houndonougbo de ses fonctions à l’Up-R : sanction ou décision politique ?

Par DECISION AUP R/BP/DEN/HDP/PDT/SC/TG/DA/SA 11º signée du président du parti Joseph Djogbénou, l’Union Progressiste le Renouveau (UPR) a révoqué Christhelle Houndonougbo Alioza de son poste de Directrice de l’Administration. Le motif avancé ? La responsable aurait engagé le parti dans un "mémorandum d’accord" avec le cabinet allemand "Particip GmbH" sans mandat ni autorisation préalable. Une action perçue comme une atteinte aux statuts et à la rigueur exigés par l’organisation.

Mais au-delà des faits reprochés, cette révocation soulève déjà des interrogations au sein de l'opinion. En effet, Christelle Houndonougbo a une proximité avec Olivier Boko, ancien proche du pouvoir et ex-numéro deux du régime de la Rupture sous Patrice Talon. Olivier Boko, désormais sous les projecteurs pour une affaire de tentative de coup d'État, a été arrêté dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 septembre dernier. Sa position délicate semble avoir eu des répercussions, notamment à travers cette révocation, qui pourrait s’avérer plus politique qu’administrative.

Rappelons que pour l'anniversaire de Boko il y a quelques jours, Christelle Houndonougbo lui a posté publiquement sur le meta des voeux et des prières de soutien dans l’épreuve qu’il traverse, un geste qui a pu être interprété comme un signe de fidélité à l’homme d'affaire.

Ainsi, la question se pose : la direction de l'UPR cherche-t-elle à se distancier de Houndonougbo en raison de ses liens avec Boko, au nom d'une politique de neutralité et de sécurité vis-à-vis du pouvoir en place ? Ce renvoi est-il un simple acte disciplinaire, ou bien un moyen stratégique de purger les éléments susceptibles de nuire à l’image du parti et de la mouvance présidentielle ? Dans un contexte où le pouvoir en place vise à asseoir son autorité face à toute tentative de déstabilisation, ce cas de figure pourrait bien être une illustration de la gestion rigoureuse des alliances politiques au Bénin.

La réponse à ces interrogations reste incertaine, mais cette révocation est loin d'être un jeu de chaise pour les analystes et passionnés politiques dans les débats et pourrait s'inscrire dans une dynamique plus large de repositionnements politiques.