Si la décision consacre l’unité et la maturité de la coalition au pouvoir, elle met au-devant de la scène un geste rare dans le paysage politique africain. Celui de Joseph Djogbénou. Présenté comme l’un des favoris naturels à la succession du président Patrice Talon, l’ancien président de la Cour constitutionnelle a choisi de s’effacer pour soutenir un plus jeune frère politique. En agissant ainsi, il a rappelé que la politique n’est pas uniquement une affaire d’ambition personnelle, mais aussi de sacrifice et d’humilité au service de la Nation.

Ce renoncement volontaire séduit et inspire. Il illustre une conception élevée de l’État, où l’intérêt collectif prime sur les calculs individuels.
Dans un contexte africain où les querelles de leadership divisent souvent les camps politiques, l’attitude de Joseph Djogbénou résonne comme un acte de grandeur et de patriotisme. Elle offre une leçon aux militants et à l’ensemble du peuple béninois : la vraie force d’un homme d’État réside dans sa capacité à bâtir le consensus et à préparer l’avenir au-delà de sa propre personne.
En associant son nom à ce choix consensuel, Joseph Djogbénou confirme son statut de figure centrale et incontournable de la mouvance. Et il s’affirme surtout comme un leader qui inspire par l’exemple, en rappelant que l’histoire retient davantage ceux qui savent céder leur place avec dignité que ceux qui s’y accrochent à tout prix. Entouré de toutes ces chaleurs, le jeune candidat Romuald Wadagni peut compter sur ces dinosaures pour arracher la victoire au soir du 12 avril 2026.