Cette annonce marque le coup d’envoi d’un calendrier électoral très serré, alors que les partis politiques s’activent en coulisses et que les ambitions se précisent dans un contexte de forte attente nationale.
Conformément aux dispositions de l’organe en charge des élections, Elecam, les candidats ont jusqu’au 21 juillet pour déposer leurs dossiers. La liste définitive des candidatures validées sera publiée au plus tard le 11 août.
La campagne électorale s’ouvrira officiellement le 27 septembre pour s’achever le 11 octobre, veille du scrutin. Comme en 2018, cette nouvelle échéance électorale s’inscrit dans la continuité du cycle institutionnel camerounais, même si les enjeux paraissent aujourd’hui plus complexes.
À 92 ans et après plus de quatre décennies à la tête de l’État, Paul Biya reste l’acteur politique central de cette présidentielle. Bien que son intention de briguer ou non un nouveau mandat ne soit pas encore officiellement déclarée, les spéculations vont bon train, tant au sein du parti au pouvoir que dans l’opinion publique.
Face à lui, l’opposition peine encore à s’unir ou à dégager une figure consensuelle capable de fédérer les électeurs. La question de la transparence du scrutin, la participation des régions anglophones et les défis sécuritaires constituent autant de points de vigilance dans les semaines à venir.